Belgique, génocide sanitaire activé
Après la traque contre les chômeurs
et autres précaires, jetant plus de 25,000 foyers hors du chômage, butant
contre les caisses des CPAS gérées par des villes elles-mêmes déjà au bord de
la faillite, viendront les seconde, puis troisième puis quatrième... vagues,
toujours plus assassines, toujours plus dangereuses. Y compris pour des équipes
de fonctionnaires dont les effectifs, soumis à toujours plus de pression se
réduiront au gré des restrictions budgétaires, des maladies professionnelles,
des burn-out voire des suicides...
Après l'agonie du système des
pensions qui seront taries d'ici trois ans,
S'ajoute à présent, dès maintenant,
la chasse aux invalides, grands malades et malades chroniques. Perdant leur
statut OMNIO ou Inami, ils sont obligés de payer plein tarif pour les soins,
l'énergie, les transports etc.
Avant d'être ensuite jetés sur la
voie de garage du chômage. Incapables de trouver du travail du fait de leur
santé, ils perdent souvent plusieurs centaines d'euros par mois, tout en étant
obligés de payer plusieurs centaines d'euros en plus. Ne trouvant pas de
travail, ils perdent leurs allocations, chasse aux chômeurs oblige, et sont
dans l'incapacité de payer.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjKdyeV45Y-imHcjWZzTgiLlfz7tUwXl8I3x_B3NlpC5-iPoGDr0waFHCvsh-V7Oe18Sxmp8JxMAlIijXaboV8mJhwWZC0bmfTLy8zuuZn-ZRS-dLOmy16I_Y4h9jQigNsNjHrxPJZtB44/s1600/handicap-trois242.jpg)
« 3.6. Le surendettement
« C’est sûrement l’effet d’une
certaine paupérisation de la population liégeoise qui provoque une augmentation
vertigineuse des situations de surendettement.
« En 2009, le Tribunal du Travail a
enregistré 1.487 nouveaux dossiers de règlement collectifs de dettes, soit 120
nouveaux cas par mois. À cela, il faut ajouter 334 nouveaux dossiers en
médiation de dettes introduits par le CPAS de Liège, chiffre qui ne cesse
d’augmenter, passant de 261 en 2007 à 280 en 2008.
« Parmi ces dossiers de
surendettement :
« - 23 % des dossiers concernent des
familles ;
« - 65 % des personnes suivies en
médiation de dettes sont sans emploi contre 26,5 % de salarié et 7,9 % de
retraités.
« Selon la Présidente de ce même
Tribunal, « il ne s’agit pas de dettes liées à des dépenses de luxe, de
vacances ou du superflu. Au contraire : de plus en plus de familles n’arrivent
plus à payer leurs factures courantes pour l’électricité, l’eau, le chauffage,
le loyer, ou même à faire leurs courses sans avoir recours au crédit »
Le document conclut : « Tous ces indicateurs, à quelques rares exceptions, connaissent la même courbe ascendante depuis 5 ans à Liège. Toutes ces données prouvent, si besoin en est, que les situations de précarité et de pauvreté ne cessent d’augmenter dans notre pays et plus particulièrement à Liège. D’où la volonté du pouvoir politique, en cette année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, d’élaborer un plan ambitieux pour lutter concrètement contre le phénomène de pauvreté sur le territoire communal. »
Tant de souffrances, tant de
manipulations, de désespoir, de suicides pour... rien ?
Sauf pour plaire aux
banques bien sûr. Cette remarque semble grosse, voire provocante ? Pas au
regard de David Graeber, du Guardian, qui, mardi 18 Mars 2014 , lâchait le
morceau18. Trois économistes d'envergure travaillant à la Banque d'Angleterre
donnent raison aux mouvements tels Occupy, Indignés... remettant en question
les diktats des banques. Dans le cadre de l'austérité, et plus particulièrement
de la privation de soins à des personnes souvent en fin de vie et cela
dans le but unique, et inique, de faire des économies, ce n'est pas seulement
un non-sens, c'est surtout la planification, sur et depuis plusieurs années, de
crimes déguisés de plusieurs dizaines voire centaines de milliers de personnes,
et ce uniquement pour la Belgique.,
17 « Aperçu statistique sur l’état
de la précarité et de la pauvreté à Liège »
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj5VQcdqXP_8L__QrK8hO-f9ef1wNWiy8JN3yk3z0nM0VqygOuXbXAzAxQEGZ7a3C8tk_-Y9nwxDbH4ulg6-URHevQtLIeQE-CFGJNYManPr2ZuSDY6U9cp2AlXEGATUbvZ5kBW7c6ZYrw/s1600/np1aa-pyramid-capitalist.jpg)
Donc,
pour le système bancaire dans son ensemble, tout prêt devient simplement un
autre dépôt. De plus, dans la mesure où les banques ne doivent acquérir des
fonds de la banque centrale, ils peuvent emprunter autant qu'ils le souhaitent;
le vrai problème n'est pas le taux d'intérêt, le coût de l'argent, ni la
quantité. Depuis le début de la récession, les banques centrales américaines et
britanniques ont réduit ce coût à presque rien.
En fait, on peut pomper autant
d'argent que possible dans les banques, sans produire d'effets inflationnistes.
Ce que cela signifie est que la limite réelle de la quantité de monnaie en
circulation n'est pas combien la banque centrale est disposée à prêter, mais
combien le gouvernement, les entreprises et les citoyens ordinaires, sont prêts
à emprunter. »
Autrement dit, les banques créent l'argent autant qu'elles le
veulent.
L'austérité et les mesures ne sont donc qu'un leurre. Carnassier.
La
seule création de l'austérité est le bain de sang.
Ph. Destoky
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