jeudi 9 avril 2015

BELGIQUE, ON assassine lentement tes enfants les plus fragiles ! Part 6/8



Belgique, génocide sanitaire activé

Après la traque contre les chômeurs et autres précaires, jetant plus de 25,000 foyers hors du chômage, butant contre les caisses des CPAS gérées par des villes elles-mêmes déjà au bord de la faillite, viendront les seconde, puis troisième puis quatrième... vagues, toujours plus assassines, toujours plus dangereuses. Y compris pour des équipes de fonctionnaires dont les effectifs, soumis à toujours plus de pression se réduiront au gré des restrictions budgétaires, des maladies professionnelles, des burn-out voire des suicides...

Après l'agonie du système des pensions qui seront taries d'ici trois ans,
S'ajoute à présent, dès maintenant, la chasse aux invalides, grands malades et malades chroniques. Perdant leur statut OMNIO ou Inami, ils sont obligés de payer plein tarif pour les soins, l'énergie, les transports etc. 

Avant d'être ensuite jetés sur la voie de garage du chômage. Incapables de trouver du travail du fait de leur santé, ils perdent souvent plusieurs centaines d'euros par mois, tout en étant obligés de payer plusieurs centaines d'euros en plus. Ne trouvant pas de travail, ils perdent leurs allocations, chasse aux chômeurs oblige, et sont dans l'incapacité de payer.

Les médiations de dettes vont exploser. Le dernier mémorandum sur la pauvreté en Belgique17 sonnait déjà le tocsin en l'illustrant par la ville de Liège:
« 3.6. Le surendettement
« C’est sûrement l’effet d’une certaine paupérisation de la population liégeoise qui provoque une augmentation vertigineuse des situations de surendettement.
« En 2009, le Tribunal du Travail a enregistré 1.487 nouveaux dossiers de règlement collectifs de dettes, soit 120 nouveaux cas par mois. À cela, il faut ajouter 334 nouveaux dossiers en médiation de dettes introduits par le CPAS de Liège, chiffre qui ne cesse d’augmenter, passant de 261 en 2007 à 280 en 2008.
« Parmi ces dossiers de surendettement :
« - 23 % des dossiers concernent des familles ;
« - 65 % des personnes suivies en médiation de dettes sont sans emploi contre 26,5 % de salarié et 7,9 % de retraités.
« Selon la Présidente de ce même Tribunal, « il ne s’agit pas de dettes liées à des dépenses de luxe, de vacances ou du superflu. Au contraire : de plus en plus de familles n’arrivent plus à payer leurs factures courantes pour l’électricité, l’eau, le chauffage, le loyer, ou même à faire leurs courses sans avoir recours au crédit »


Le document conclut : « Tous ces indicateurs, à quelques rares exceptions, connaissent la même courbe ascendante depuis 5 ans à Liège. Toutes ces données prouvent, si besoin en est, que les situations de précarité et de pauvreté ne cessent d’augmenter dans notre pays et plus particulièrement à Liège. D’où la volonté du pouvoir politique, en cette année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, d’élaborer un plan ambitieux pour lutter concrètement contre le phénomène de pauvreté sur le territoire communal. »

Tant de souffrances, tant de manipulations, de désespoir, de suicides pour... rien ? 

Sauf pour plaire aux banques bien sûr. Cette remarque semble grosse, voire provocante ? Pas au regard de David Graeber, du Guardian, qui, mardi 18 Mars 2014 , lâchait le morceau18. Trois économistes d'envergure travaillant à la Banque d'Angleterre donnent raison aux mouvements tels Occupy, Indignés... remettant en question les diktats des banques. Dans le cadre de l'austérité, et plus particulièrement de la privation de soins à des  personnes souvent en fin de vie et cela dans le but unique, et inique, de faire des économies, ce n'est pas seulement un non-sens, c'est surtout la planification, sur et depuis plusieurs années, de crimes déguisés de plusieurs dizaines voire centaines de milliers de personnes, et ce uniquement pour la Belgique.,

17 « Aperçu statistique sur l’état de la précarité et de la pauvreté à Liège »

« Le rôle de la banque centrale est de présider un ordre juridique qui accorde effectivement aux banques le droit exclusif de créer des reconnaissances de dette d'un certain genre, ceux que le gouvernement reconnaîtra cours légal par sa volonté de les accepter en paiement des impôts. Il n'y a vraiment pas de limite sur combien les banques pourraient créer, à condition qu'ils puissent trouver quelqu'un disposé à emprunter. Ils ne seront jamais pris de court, pour la simple raison que les emprunteurs, en général, ne prennent pas l'argent pour le mettre sous leur matelas; en fin de compte, l'argent des prêts bancaires finira par revenir dans une banque à nouveau. 

Donc, pour le système bancaire dans son ensemble, tout prêt devient simplement un autre dépôt. De plus, dans la mesure où les banques ne doivent acquérir des fonds de la banque centrale, ils peuvent emprunter autant qu'ils le souhaitent; le vrai problème n'est pas le taux d'intérêt, le coût de l'argent, ni la quantité. Depuis le début de la récession, les banques centrales américaines et britanniques ont réduit ce coût à presque rien. 

En fait, on peut pomper autant d'argent que possible dans les banques, sans produire d'effets inflationnistes. Ce que cela signifie est que la limite réelle de la quantité de monnaie en circulation n'est pas combien la banque centrale est disposée à prêter, mais combien le gouvernement, les entreprises et les citoyens ordinaires, sont prêts à emprunter. » 

Autrement dit, les banques créent l'argent autant qu'elles le veulent. 
L'austérité et les mesures ne sont donc qu'un leurre. Carnassier. 
La seule création de l'austérité est le bain de sang.
Ph. Destoky

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